Un directeur de structure peut-il être victime de harcèlement moral?
Nous avons tendance à penser qu’un directeur de structure ne peut pas être victime de harcèlement moral.
En effet, quand nous pensons à un directeur d’usine ou un directeur de magasin, du fait de son statut de supérieur hiérarchique, ne peut pas subir de pressions psychologiques.
Or, cette pensée est fausse.
En ce sens, ce directeur de structure (peu importe l’entité) peut avoir un supérieur hiérarchique, par exemple, un président.
Ce dernier peut exercer des agissements, consciemment ou pas, sur la personne du directeur. Ces agissements peuvent se traduire ainsi :
- Retrait de mission,
- Vider les fonctions de leur substance,
- Court-circuiter le directeur dans la prise de décisions appartenant à son champ de compétence,
- Pression pour la réalisation des objectifs,
- Fixation d’objectifs non réalistes,
- Infantilisation,
- Mise au placard,
- Management dictatorial,
- Agissements qui font perdre la confiance au salarié et le déstabilise.
Ces agissements peuvent évidemment altérer la santé mentale du directeur.
Ce dernier a bien naturellement le droit, comme tout autre salarié, de dénoncer ces faits, de prendre un rendez-vous pour en discuter afin que des mesures soient prises.
Le Code du travail s’applique de la même manière au directeur. L’obligation de sécurité de résultat incombe à l’employeur et doit protéger le salarié.
Le directeur peut évidemment avertir la médecine du travail de son état de santé et prendre les mesures nécessaires pour se préserver.
Il ne faut pas attendre trop longtemps avant d’alerter, de faire le nécessaire afin de se protéger et de se sortir de cette situation.